Les bulles du monde...

CAMARA LAYE

Biographie

Après l’obtention d’une bourse d’étude, Camara Laye part en France en 1947 où il étudie à l’École centrale d’ingénierie automobile à Argenteuil où il obtient un certificat de mécanicien. Après l’expiration de sa bourse, il se prend lui-même en charge en faisant de petits boulots à l’usine automobile de Simca et dans les transports en commun de Paris. Il continue ses études au Conservatoire national des arts et métiers, et au Collège technique de l’aéronautique et de construction automobile .

Il obtient le diplôme d’ingénieur en 1956, et se déplace vers l’Afrique, au Dahomey (actuel Bénin), puis au Ghana. La Guinée obtient son indépendance en 1958, et Ahmed Sékou Touré est élu président. Camara Laye est le premier ambassadeur au Ghana. Il occupe différents postes en dehors du Ghana avant de revenir à Conakry, où il travaille pour le Département des accords économiques avant d’être nommé directeur de l’Institut national de la recherche et de documentation.

Camara Laye se trouve de plus en plus souvent en conflit avec les politiques du régime du président Ahmed Sékou Touré, et il est emprisonné pour une courte période. Dans le milieu des années 1960, il s’enfuit avec sa famille en Côte d’Ivoire, pays voisin, avant de s’installer au Sénégal, où il travailla comme chercheur à l’Institut fondamental d’Afrique noire, et participe au mouvement d’opposition à Sékou Touré.

Bibliographie

Le premier roman de Camara Laye, L’Enfant noir, publié en France en 1953, a reçu le Prix de Charles Veillon. Dans ce roman, il dépeint avec nostalgie son enfance heureuse, ses parents, son éducation, le rituel de la circoncision qui est un élément important dans l’initiation à la culture malinke et la fin de sa jeunesse. Le regard du roi, publié en 1954, est un récit allégorique et initiatique, avec un blanc comme héros s’étant fait rejeter par ses compatriotes, qui tente d’accéder à la sagesse profonde de l’Afrique avec l’aide de maitres spirituels noirs.

Dramouss de Camara Laye (A Dream of Africa) a été publié à Paris en 1966, brisant ses douze années de long silence. Il poursuit l’histoire de Fatoman, mais est plus politique. Fatoman, après son retour à son domicile, a des difficultés à se réajuster à son entourage en Afrique. La vision idéalisée de la vie qu’il s’était faite à l’étranger est corrompu par la violence politique. Sekou Toure paru dans le récit à peine déguisé comme "le Big Brute". En prison, Fatoman rêve d’un lion noir apportant la paix en Guinée.
Son dernier livre, Le Maitre de la parole, publié en 1978, est une transcrition de l’épopée orale consacrée à Soundiata, l’empereur madingue décédé en 1255. Il est le fruit d’une enquête de vingt ans qu’il a menée auprès des griots malinkes, ce précieux ouvrage nous donne accès à l’une des plus grandes chansons de geste de la tradition negro-africaine.

Enfance

Comme tout enfant africain, Camara Laye passe par l’inévitable épreuve d’initiation, la circoncision. Cet évènement avait lieu dans une atmosphère festive. Cependant, Camara Laye était nerveux, en tant que futur circoncis. Après avoir passé ce rite d’initiation, il a le sentiment d’être un homme. Après la période de convalescence due à sa circoncision, il rentre chez lui, et découvre sa propre case, séparée de celle de sa mère. Bien que triste d’être séparé de sa mère, il éprouve la satisfaction d’être un homme, d’avoir “L’age de la raison”.

À quinze ans, Camara Laye quitte sa famille pour Conakry, pour des études d’enseignement technique à l’école de Georges Poiret, où il est accueilli par sa famille, qui lui offre un foyer dans lequel, après une année d’adaptation difficile, il se sent à l’aise. Ses années loin de la maison de ses parents marquent le début de son émancipation réelle en tant qu’homme. Après l’obtention de son certificat d’études professionnelles, Camara Laye convainc ses parents de le laisser aller en France pour y poursuivre ses études. Il est encore une fois à un stade de la vie où la joie de ses futures découvertes le dispute à la tristesse de savoir qu’il ne reverra pas les personnes qu’il aime avant un certain temps ; il va donc vers la France, vers son avenir, la tête haute mais les larmes aux yeux.



CAMARA ANZOUMANA

Biographie

Camara Anzoumana est, comme son cousin Camara Laye, originaire de Kouroussa (Haute Guinée).

Une enfance singulière sur laquelle l’école coranique s’inscrivit dans une durée telle que, jugé trop âgé, il fut renvoyé de l’école française.
Fort heureusement, son étoile n’avait pas encore dit son dernier mot...
« Retrouvez-moi ce jeune dessinateur et inscrivez-le dans mon école, peu importe son âge ! »
Cette parole d’un directeur d’école, subjugué par le talent précoce de dessinateur du jeune Camara Anzoumana, lui sauva la mise.

Conscient de ce qu’il avait failli perdre, il prit, dès lors, son séjour à l’école primaire très au sérieux ; un sérieux qui d’ailleurs ne le quittera plus.

S’ensuivit un court séjour au Collège technique de Kankan, d’où il fut aussitôt orienté vers la grande et prestigieuse Belle-vue, Ecole des beaux arts de Conakry.
Il y apprit des techniques et des méthodes qui affermirent son don de dessinateur qui comptera pour le reste de sa vie.

La première partie de sa vie active d’artiste se déroula avec brio à Abidjan (Côte d’Ivoire)
Illustrateur judiciaire pour FRATERNITE MATIN – rubrique « flagrant délit »
Dessinateur à FRATERNITE HEBDO (illustrateur de la une.. etc.)
BD « Konan le Brut »
BD la « Reine Pokou » (plusieurs séries sur 2 ans)
Graphiste au BNETD (bureau national d’études techniques de développement)
Dessinateur au journal YAN-KADY
BD « Zatar » (plusieurs séries sur 3 ans)
Illustrateur à Ivoire Dimanche
BD « N’TCHO » diffusée dans toute l’Afrique de l’ouest
Nombreux prix décernés…

Revenu à Conakry, il se fit remarquer comme dessinateur et graphiste à travers : La revue scolaire « L’éducateur » dont il était l’illustrateur
Une BD pour la lutte contre le sida
Une vaste campagne illustrée de prévention contre le sida (grands panneaux publicitaires dans Conakry)
etc.

Son vécu artistique en France fut moins intense, mais non négligeable :
Illustrations de manuels scolaires pour le Groupe Hatier International
Illustrations de plusieurs livres pour les Editions Présence Africaine (contes d’Ethiopie, Djandjon, etc.)
Plusieurs expos à Paris et en région parisienne.
Réalisation de divers portraits
Etc.

L’enfant Noir, son dernier travail, est pour lui l’occasion d’honorer la mémoire de son cher cousin germain dont il est très fier. Une belle illustration qui nous offre un autre éclairage sur l’autobiographie culte de Camara Laye.
La BD « l’enfant noir » est une approche douce, qui participe à la réconciliation de la jeune génération avec une langue française qu’elle revisite à travers le rap et le slam...
Elle est enfin un outil sacré qui informe, éduque un large public, sur des réalités simplement humaines, celles qui peuvent pousser un jeune africain à se retrouver en France.



IBRAHIMA KHALIL FOFANA

Biographie

Khalil Ibrahima Fofana, historien guinéen, diplômé de l’école normale William Ponty en 1949, mit à profit ses années d’enseignant et de directeur d’école dans la région de Komodougou, en Haute-Guinée, pour s’intéresser à l’histoire de l’Almamy Samory Touré, à travers la tradition orale particulièrement. Ses recherches sur le terrain lui permirent de mener des enquêtes auprès de nombreux informateurs encore en vie à l’époque et qui partagèrent au siècle passé l’aventure samoryenne, ou qui furent des témoins ou des griots.

L’originalité des recherches de Khalil Ibrahima Fofana a été reconnue par d’éminents chercheurs comme Jean Suret-Canale et Yves Person, dont les travaux sur l’Afrique et particulièrement sur Samory Touré ont fait autorité.

Pendant une quarantaine d’années, Khalil Ibrahima FOFANA resta attentif à toute information relative à l’histoire de l’Almamy Samory Touré. Il nous présente, dans l’ouvrage qui a inspiré la bande dessinée de Camara Anzoumana, un récit fouillé et parfaitement documenté de la vie héroïque et tragique du grand résistant à l’occupation militaire et coloniale française en Afrique. Celui que l’on nomme parfois le Napoléon africain créa de toutes pièces un empire, par la force de son caractère et ses dons de stratège. Après sa mort, il n’eut pas de successeur et son empire s’effondra.

PIERRE SAUVALLE

Biographie

D’origine franco-camerounaise, Pierre Sauvalle est né à Douala (Cameroun) en 1967.

Diplômé de l’École d’Art et de Communication de Cergy (DNPA), de l’Université de Paris VIII (DEUG cinéma) et du Centre de Formation Technique des Gobelins - Paris (réalisateur, storyboardeur en dessin animé), il a travaillé comme storyboardeur réalisateur sur de nombreux projets : Les Monkys, Pepito, Diaboliks, Tom-Tom et Nana, pour ne citer que ceux-là…

Outre le pilotage du projet long métrage « Bakary » et treize épisodes de la série « Kabongo le griot », il a réalisé de nombreux courts métrages en animation.

Basé à Dakar - Sénégal depuis plus de 15 ans, Pierre SAUVALLE co-dirige la société PICTOON qu’il a fondé et qui se trouve être le premier studio de dessins animés basé en Afrique.

Sa passion pour l’animation avec l’Afrique comme source d’inspiration est sans limites et fortement étayée par une évaluation juste et perspicace du potentiel culturel du vieux continent. C’est pourquoi, hormis les centaines de milliers d’euros qu’il a investis dans la fondation de la société PICTOON, Pierre SAUVALLE n’a de cesse de livrer avec enthousiasme, son savoir faire et son expérience à la jeune génération en quête de béquilles… et de travail…

PICTOON emploie jusqu’à 200 personnes (intervenants dessinateurs et collaborateurs réguliers confondus) et bon nombre de jeunes doivent au studio de Formation PICTOON, leur familiarisation aux techniques de la bande dessinée.

Il n’est donc pas exagéré de dire que l’avenir d’une Afrique culturelle qui gagne repose sur des précurseurs comme Pierre SAUVALLE, designer et dessinateur émérite qui se bat sur le terrain de manière efficace, en drainant dans son sillage, un nombre important de jeunes talents qui le lui rendent bien en faisant de PICTOON, la figure de proue des studios d’animations en Afrique, un socle fiable sur lequel les producteurs peuvent désormais compter…Les commandes affluent de télévisions africaines et européennes, de maisons de disques, d’institutions publiques, d’organisations internationales comme l’UNICEF et d’ONGs.

Un de ses derniers nés, la bande dessinée « De Tito à Drogba » est un masterpiece où talent, cran, expérience, spontanéité et créativité font bon ménage pour réaliser ce qui n’est pas des plus évidents : une bande dessinée sur l’icône Didier DROGBA.



GUEHI BAO GABIN

Biographie



Né le 19 Février 1978 à Abidjan - Côte d’Ivoire, Gabin BAO, de son nom complet GUEHI BAO Dapauquin Gabin prend ses marques dans le monde culturel au Lycée d’Enseignement Artistique (une branche de L’INSAAC – Côte d’Ivoire).

Il se fait remarquer dès 1999, en devenant responsable de la production et du développement de Sahel Production, société de production et de distribution musicale.

Les initiatives et les opportunités se sont par la suite multipliées pour le jeune prodige ivoirien. Son palmarès dans le monde du spectacle et de l’événementiel s’en est trouvé enrichi :

En 2002, après sa rencontre avec Philippe JUPIN du groupe Archipel – France, ils décident ensemble de monter LA PROD.COM, société spécialisée dans la production musicale et l’événementiel.

En 2010 il dirige la société MADE IN PROD.

En 2011 il crée 7 ETOILES, société spécialisée dans les domaines de la production artistique, du management artistique et de l’événementiel.

C’est ainsi qu’il consacre plus de 10 ans de sa jeune vie aux métiers du spectacle et de l’événementiel : gestion artistique de festivals, promotion d’artistes internationaux confirmés, développement d’artistes à découvrir...etc.

La magie des rencontres fait que lors d’une virée au Sénégal où il travaille dans le développement artistique et sportif aux côtés de ses amis Touti Mendy et Balil Mendy, il a la brillante idée de créer une bande dessinée sur la vie de Didier DROGBA, une inspiration décisive qui fatalement l’amènera plus tard dans un domaine où personne ne l’attendait.

Grâce au soutien de Touti et de Balil, Gabin BAO réussit à soumettre son intention à Thierno SEYDI, Manager du Footballeur International Ivoirien Didier DROGBA.

Il convient de souligner que l’idée de ce projet lui a été inspirée par la rencontre en amont de Pierre SAUVALLE, un ponte de la bande dessinée et des films d’animations qui croit en lui tout de suite. Une osmose prolifique qui laisse présager de belles choses…

La BD Didier DROGBA n’en est qu’un avant-goût qui représente pour lui un projet majeur avec lequel il aimerait démontrer que l’Afrique a bel et bien des héros vivants qui peuvent être des modèles pour les futures générations qui doivent continuer de travailler pour croire en leurs rêves.

Le tome 1, « de Tito à Drogba » est un chef-d’œuvre qui résistera à l’épreuve du temps…

Un beau livre, où la fraîcheur, la spontanéité et la créativité du travail inspiré de Pierre SAUVALLE complètent à merveille la sincérité et l’authenticité du scénario de Gabin BAO.